V International Art Workshop à Ayvalık Cunda (Turquie)

C’est ma deuxième participation à la résidence internationale d’art, organisé par le collectif d’artistes ArtClan. Cette résidence a rassemblé 20 artistes, (dont 5 internationaux) du 6 au 12 mai 2019, au centre culturel d’Alibey à Cunda (Ayvalık) en Turquie.

Encore une fois, tout était parfait. ArtClan a parfaitement pris en charge toute l’organisation et c’est avec plaisir que j’ai retrouvé certains artistes déjà présents l’année dernière. J’ai encore fait de très belles rencontres, riches en échanges artistiques.

Escale à Istanbul

J’ai profité de mon escale à Istanbul pour visiter cette ville le temps d’un weekend… l’occasion de faire quelques croquis.

La résidence d’artistes

Mon travail

Pour cette résidence, je suis complètement sorti de ma zone de confort. J’ai expérimenté une nouvelle technique, le plâtre, dans un style et un thème nouveau pour moi.

Mon idée était de m’imprégner du lieu et de bénéficier de l’influence des autres artistes pour créer une sculpture différents de mes créations habituelles.

Ma sculpture en plâtre : étape par étape

J’ai choisi de créer une évocation de la ville de Cunda ; Une ville insulaire, riche d’un beau patrimoine architectural de style grecque, abandonné au début du XXe, mais aujourd’hui en pleine reconstruction.

Énormément de chats peuplent cette ville. Mais j’ai finalement choisi de ne pas m’appesantir sur cet aspect… un rendu peu trop kitch qui desservait complètement la dimension architecturale de ma sculpture. (Les chats sont visibles uniquement sur la maquette.)

J’ai ensuite patiné ma sculpture à l’aquarelle pour mettre en avant tout mon travail de texture.

Ma sculpture « Cunda »

Exposition : Orhan Peker Art Gallery (Ayvalık)

Merci ArtClan, pour cette belle expérience !

Je remercie également Moshinos Otel qui m’a hébergé tout au long de mon séjour. Un hôtel très cosy, que je recommande vivement.

IV International Art Workshop à Ayvalık Cunda (Turquie)

J’ai participé à la 4e résidence internationale d’art, organisé par  le collectif d’artistes ArtClan.

Cette résidence a rassemblé du 7 au 13 mai 2018, 27 artistes, dont 5 internationaux, au centre culturel d’Alibey à Cunda (Ayvalık.) en Turquie.

J’ai reçu un accueil formidable. Toute l’organisation de mon séjour a été parfaitement prise en charge par le collectif ArtClan qui m’a offert un cadre de travail inspirant et laissant libre cours à la création.

Le lieu était superbe, j’ai fait de très belles rencontres artistiques, ce fut pour moi une merveilleuse expérience créative.

IV International Art Workshop à Ayvalık Cunda (Turquie)

ArtClan

L’île de Cunda

Cunda, également appelée Alibey, est une petite île de Turquie, située au nord-ouest de la mer Égée. Elle est étendue sur 23 km² et se trouve au large de la côte d’Ayvalık de la province de Balıkesir.

Au début du XXe siècle, 14 000 individus, parlant tous grec, habitaient cette ‘île. Expulsés en 1922, il subsiste aujourd’hui beaucoup de ruines qui sont progressivement rénovées. En 2000, Cunda comptait 5 000 habitants… et beaucoup de chats !

La résidence

Mon travail de sculpteur

J’ai créé 3 sculptures en argile, « Connexion », « Abstract 1 » et « Cunda’s cat »

Ainsi qu’une sculpture en bois fait en collaboration avec les sculpteurs Assy et Milena le dernier jour. Malheureusement, nous n’avions pas eu le temps de terminer notre projet. Créer deux chats, un noir et un blanc dont le noir serait carbonisé, une technique pratiquée par Milena.

Je me suis aussi amusé à créer une petite composition avec les maquettes de la sculpture « Connexion ».

Exposition : Orhan Peker Art Gallery (Ayvalık)

De beaux souvenirs

Première sculpture en cire

Dans la continuité de « Tchat », cette sculpture profitera des propriétés du métal pour devenir un peu plus aérienne.

Création de l’armature en cuivre

Ajout de la cire.

Dans un premier temps, j’ai choisi de travailler une touche avec des boulettes de cire. Puis j’ai finalement tendu mes formes avec une spatule chauffée à la bougie.

Prochaine étape, aller voir un fondeur pour en faire un bronze !

 

 

Utiliser la terre comme support

Dernièrement, on a reçu un modèle qui préfère poser debout, même pour des poses longues. Et ça,  ça change des poses assises ou allongées !

Le David de Michel-Ange

Par contre, c’est là où j’ai découvert que les chevilles sont de remarquables points de faiblesse. Sur ce point, je n’ai pas pu m’empêcher de repenser au David de Michel-Ange qui possède un renfort sur la jambe d’appui. (Il faut dire aussi que je l’ai vu le mois dernier à Florence 😛 )

Je n’ai pas vraiment trouvé de solution pour vider ma pièce et la sortir de la potence sans la briser au niveau des chevilles. Par contre, lors de la réparation, j’ai utilisé une petite astuce bien pratique pour parfaitement caler une sculpture le temps d’une manipulation ou d’un séchage.


Potence cale en argile Potence cale en argile

J’ai utilisé tout simplement de la terre pour la maintenir à ma potence. C’est très pratique, car on peut modeler une cale qui épouse parfaitement les volumes de la sculpture. Et si l’on utilise une terre pas trop humide, il n’y a aucun problème pour la retirer plus tard, car la sculpture et la cale vont sécher chacune de leur côté, sans se coller entre elles.

Reste à voir maintenant si ma réparation tiendra lors de la cuisson. [Réponse : bien sûr que oui !]

Petite expérimentation du papier mâché

J’ai eu l’occasion de tester le papier mâché. Et ça change de l’argile !

Le papier à l’avantage d’être beaucoup plus léger que la terre ce qui m’a permis d’en profiter pour créer une sculpture « aérienne » : Une princesse suspendue dans les airs.

Par contre, j’ai découvert quelques inconvénients avec cette technique.

D’abord, il faut obligatoirement construire une armature en grillage. Ce qui veut dire qu’il faut avoir une idée précise de la forme que l’on veut créer et je trouve que cela limite grandement la possibilité de rechercher les volumes au fur et à mesure que la sculpture se forme. Dans tous les cas, il vaut mieux éviter de changer d’idée en cours de route 😛

Ensuite, la pâte à papier, ça colle aux doigts ! Et franchement, c’est carrément moins modelable que de l’argile et c’est super dur de rentrer dans le détail. Du coup, cette matière me semble un peu inadaptée pour les petites sculptures. On est aussi obligé de travailler en plusieurs couches avec un long temps de séchage entre chacune d’elle (quasiment une semaine).

Bon, le point positif, c’est qu’une fois que c’est sec, la pâte à papier peut se travailler un peu comme du bois. Du coup, ma solution pour essayer de sortir de l’aspect « boudiné » du papier a été de sculpter et poncer ma pièce. Et là, le dremel a vraiment été mon ami 🙂

Le papier mâché brut après ponçage

Après 2 couches de gesso

Je compte redessiner pas mal de détails à la peinture. Pour partir sur une base neutre, j’ai passé une bonne couche de gesso.

Voilà, prochaine étape, peinture et socle.

> La sculpture finie

Moule à creux perdu

Création d’un moule à creux perdu sur une de mes sculptures en argile. Avec l’aide de Paul Marandon, expert en la matière 😛

Et voilà, il ne reste plus qu’à démouler la sculpture en cassant le moule avec un maillet et un burin. Le plâtre d’alerte (en rouge) signale lorsqu’on est tout proche de sculpture.